La personne de confiance a plusieurs missions :

  • Lorsque vous pouvez exprimer votre volonté, elle a une mission d’accompagnement tout au long des soins, dans vos démarches et d’assister aux entretiens médicaux pour vous aider dans les décisions à prendre
  • Dans le cas où vous ne pourriez plus exprimer votre volonté, elle a une mission de référent auprès de l’équipe médicale 

Il est recommandé de lui remettre vos directives anticipées si vous les avez rédigées : ce sont vos volontés, exprimées par écrit, sur les traitements que vous souhaitez ou non, si un jour vous ne pouvez plus vous exprimer.

La personne de confiance a un devoir de confidentialité concernant les informations médicales qu’elle a pu recevoir, et vos directives anticipées : elle n’a pas le droit de les révéler à des tiers.

Dans le cas où vous ne pourriez plus exprimer votre volonté : 

  • Elle sera consultée en priorité par l’équipe médicale pour refléter de façon précise et fidèle vos souhaits et votre volonté, par exemple sur la poursuite, la limitation ou l’arrêt de traitement
  • Elle n’exprime pas ses propres souhaits mais rapporte les vôtres. Son témoignage l’emportera sur tout autre témoignage (membres de la famille, proches...)
  • Si vous avez rédigé vos directives anticipées, elle les transmettra au médecin qui vous suit
  • Elle n’aura pas la responsabilité de prendre des décisions concernant vos traitements, mais témoignera de vos souhaits, volontés et convictions : celle-ci appartient au médecin et la décision sera prise après avis d’un autre médecin et concertation avec l’équipe soignante

Attention : 

  • La personne  de  confiance  n’est  pas  nécessairement  la  personne  à  prévenir  s’il  vous  arrivait  quelque chose, si vous étiez hospitalisé(e) ou en cas de décès
  • Sa mission ne concerne que votre santé.

Il est important que vous échangiez avec elle afin qu’elle comprenne bien vos choix et votre volonté, et puisse être votre porte-parole le moment venu. Elle doit être apte à comprendre et respecter les volontés énoncées dans une situation de fin de vie et mesurer la possible difficulté de sa tâche et la portée de son engagement.

Il est important qu’elle ait bien compris son rôle et donné son accord pour cette mission.

Une personne peut refuser d’être votre personne de confiance.

 

Quand la désigner ?

Vous pouvez la désigner et la modifier à tout moment, (avant, pendant ou après vos traitements). 

Dans le cas d’une radiothérapie seule, un formulaire papier est habituellement remis lors de la première consultation avec le radiothérapeute. Vous devez ensuite le remettre aux manipulateurs en radiothérapie lors  de la consultation paramédicale, lors du scanner de ciblage ou à directement à votre médecin référent. Vous pouvez également en  conserver un exemplaire avec vous.

Dans le cas particulier où vous seriez hospitalisé(e), il vous sera systématiquement demandé si vous avez désigné une personne de confiance et il vous sera proposé d’en désigner une pour la durée de l’hospitalisation.

Idéalement, la désignation doit se faire par écrit soit avec le formulaire remis soit sur papier libre, daté et signé en précisant noms, prénoms et coordonnées de la personne que vous désignez.

 

Directives anticipées 

Les directives anticipées sont vos volontés exprimées par écrit sur les décisions médicales à prendre lorsque vous serez en fin de vie si vous êtes dans l’incapacité de vous exprimer.

Que vous soyez en bonne santé, atteint d'une maladie grave ou non, ou à la fin de votre vie, les directives anticipées permettent de faire connaître au médecin vos volontés : sur la mise en route, le refus ou l’arrêt d'une réanimation, d’autres traitements ou d’actes médicaux, et sur vos attentes. 

Vous pouvez les rédiger à n’importe quel moment de votre vie, que vous soyez en bonne santé, malade ou porteur d’un handicap. Elles sont valables sans limite de temps mais vous pouvez les modifier ou les annuler à tout moment.

Vous pouvez écrire vos directives anticipées sur un formulaire (voir has-santé.fr ) ou sur simple papier daté et signé. 

Vous pouvez écrire ce que vous redoutez plus que tout (par exemple douleur, angoisse…), si vous voulez ou non être maintenu(e) artificiellement en vie, les traitements et techniques médicales que vous ne souhaitez pas (sonde d’alimentation, aide respiratoire…), vos attentes concernant l’aide de soins palliatifs (traitements des douleurs physiques, de la souffrance morale…) mais également les conditions que vous souhaitez pour votre fin de vie (accompagnement, lieu de fin de vie…). Vous pouvez vous faire aider par votre médecin qui vous expliquera les traitements et les options possibles.

L’existence de vos directives anticipées doit être connue de votre médecin et de vos proches et elles doivent être facilement accessibles. Si vous avez rédigé des directives anticipées et que vous êtes en cours de traitement dans notre service, un exemplaire peut être conservé dans votre dossier.

 

Dans tous les cas, vous pouvez :

  • Les confier au médecin ou au soignant de votre choix pour qu’il les conserve dans votre dossier médical ou infirmier
  • Et/ou les remettre à votre personne de confiance, à un membre de votre famille ou un proche.

Si un jour vous ne pouvez plus vous exprimer, le médecin doit rechercher le plus tôt possible si vous avez écrit vos directives anticipées, en prendre connaissance et les respecter.

Il peut arriver que votre situation médicale ne corresponde pas aux circonstances décrites dans vos directives. Dans ce cas, le médecin demandera l’avis d’au moins un autre médecin pour que les soins et traitements soient les plus proches possibles de vos souhaits. Il devra recueillir auprès de votre personne de confiance si vous l’avez désignée, ou à défaut de votre famille ou l’un de vos proches, le témoignage de votre volonté.